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Page:NRF 19.djvu/430

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428 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE


Thézou bédouine danse. Reine impassible, elle sourit au 

phare dardé. Elle projette son ventre nu qu’elle rejette ensuite pour faire des ronds irrités avec sa croupe qui s'exas- père de plus en plus.

Abandonnant les nuages qui embrument les seins, 

déchirant les frises d’or incrustées aux hanches qui tanguent, Thézou s’éperd, bouche ravie.

Elle s’échevelle, et sa gorge ruisselle de sueur et de faux 

diamants.

Elle s’évertue jambes volant vitement, et ses cheveux 

filent sous le vent.

Exténuée elle ouvre les bras, et son menton approuve 

furieusement le rayon qui la perce.

��*

��Pauline qui a vaincu sa honte me dit : « Bonsoir, Mon- sieur. Comment va Monsieur ? »

Nous nous rejoindrons à la sortie. Je me promets d’étranges joies avec Pauline. Je lui demande de garder ce costume dandy. Elle n’aura qu’à mettre son astrakan par dessus.

« Je tiens autant à la fourrure qu’au veston, Mademoi- selle ! »

Elle me refusait un baiser lorsque, pressée d’aller à la messe, elle m’apportait fraîchette et bien vêtue les trois serviettes du dimanche.

J’emmènerai Thézou aussi.

�� ��La femme du ministre sort, ongle rose poétiquement dressé, des water-closets, évacuée rougie et poudrée à neuf.

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