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Page:NRF 3.djvu/170

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��LA MERE ET L'ENFANT

��Chaque fois que dans vos /ivres, Charles-Louis Philippe, où la troupe humaine semble aller en pèle- rinage vers les misères comme d'autres malheureux sont fascinés par des chapelles étincelantes, un de vos héros bute contre la Destinée irrémédiable, vous vous recueillez, et vous faites jaillir d'humbles hymnes, dont les mots se rangent avec le naturel, la soumission et la délivrance qui composent la ferveur : naïfs et défiants cantiques a la renonciation, h V espérance décevante, à F alcool des misérables qui donne la fierté et ses pouvoirs magnanimes, à la langueur déchaînée des soirs d'été sur le boulevard S é bas topo l; cantiques à la tasse de chocolat au lait, au cautère, au Jeudi matin, qui mené la mère et V enfant malade, par la rue tortueuse, à la maison du médecin. C'est pourquoi je m adresse aujour- d'hui à vous-même ; je vous parle comme vous avez parlé à ce qui est mystérieux et inévitable, à tout l'invisible qui prépare et continue la vie.

Depuis quelques jours j'ai près de moi le manuscrit de votre livre le plus tendre, " La mère et l'Enfant." C'est une pesante enveloppe dont s'étonne la mémoire, qui a gardé l'exacte empreinte d'un petit volume

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