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��49 2 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

" Les élèves de Seconde et de Rhétorique devraient avoir honte de s'être conduits comme des gamins de Septième.... M. Iturria junior devrait savoir qu'il est fort impoli de parler à une personne dans une langue que cette personne n'entend point... M. Lebrun a eu raison de se montrer sévère... Du reste, M. Léniot a bien fait de profiter de son autorité d'élève modèle, pour l'avertir de ce qui se passait dans cette étude. Désormais, il en est, lui personnellement, certain, la discipline y sera respectée. M. Lebrun est un homme distingué, un travailleur et une intelligence d'élite ; il espère, lui Préfet des Etudes, voir une certaine sympathie se développer entre maître et élèves. Il ne doute pas qu'elle ne se développe rapide- ment, cette sympathie Du reste, les élèves de Rhéto- rique n'ont plus que deux mois avant leur examen ; il leur faut donc travailler avec plus d'assiduité que jamais... Les notes et les punitions marquées par M. Lebrun seront maintenues; mais M. Lebrun sera libre de les effacer à la fin de la semaine, si la conduite de ses élèves le satisfait... L'incident est clos. "

M. le Préfet des Etudes serre la main de M. Lebrun, l'entraîne pour quelques secondes dans le couloir, puis s'éloigne.

M. Lebrun est étonné de voir ses élèves se calmer. Les bonnes paroles du Préfet des Etudes ont accompli ce grand changement. Il n'en demeure pas moins vrai que le surveillant a été vaincu dans sa lutte avec l'étude. D'après tous les règlements du Collège, l'étude entière devrait être consignée, les meneurs aux arrêts et Léniot en instance de conseil de discipline. Les punitions et les mauvaises notes seront annulées, c'est bien certain. Quel-

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