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Page:NRF 3.djvu/570

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La tête sur ma poitrine, l'ayant dite, comme le vieux prêtre qui meurt en consacrant !

Soyez béni, mon Dieu, qui m'avez délivré d< idoles,

Et qui faites que je n'adore que Vous seul, non point Isis et Osiris,

Ou la Justice, ou le Progrès, ou la Vérité, 01 la Divinité, ou l'Humanité, ou les Lois de la Natun ou l'Art, ou la Beauté,

Et qui n'avez pas permis d'exister à toutes c< choses qui ne sont pas, ou le Vide laissé par votn absence.

Comme le sauvage qui se bâtit une pirogue qui de cette planche en trop fabrique Apollon,

Ainsi tous ces parleurs de paroles du surplus de leurs adjectifs se sont fait des monstres sans sub- stance,

Plus creux que Moloch, mangeurs de petits enfants, plus cruels et plus hideux que Moloch.

Ils ont un son et point de voix, un nom et il n'y a point de personne,

Et l'esprit immonde est là qui remplit les lieux déserts et toutes les choses vacantes.

Seigneur, vous m'avez délivré des livres et des Idées, des Idoles et de leurs prêtres,

Et vous n'avez point permis qu'Israël serve sous le joug des Efféminés.