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Page:NRF 3.djvu/714

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7O4 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Il aime se sentir choyé Par des pensées d'hommes, éparses Et qui, de loin, vers lui se tendent Comme des doigts gourds vers un feu.

Certains soirs ses mains se pressent, chaudes Tandis qu'il incline un peu la tête, Parce qu'il perçoit confusément Que l'on vient de prononcer son nom Dans plusieurs demeures où il fut, Maisons près de lui, maisons lointaines Qui ne se ressembleraient en rien N'était son amour comme un baptême.

Donc vous serez l'une de ses victoires Que suivront une autre et d'autres encore. La force de son cœur pliera vers lui Les êtres d'orgueil et de mépris, Ainsi qu'elle enveloppera L'infirme aux yeux soumis.

Ce n'est pas la loi parmi les hommes Que l'on se voue et que l'on donne Sans prétendre à rien en retour ; Et pour balancer son grand amour, C'est l'amour de beaucoup qu'il veut...

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