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Page:Nantel - À la hache, 1932.djvu/103

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IX

LA DESCENTE DES BILLOTS


« Mont’en haut Desrosiers,
« Mont’en haut pour t’épouiller,
« Car les poux de ta couchette
« Sont aussi gros qu’une épinette…


D’où vient donc cette puissante voix de basse, offrant aux hirondelles surprises un refrain des bois ?

Je regarde. Sur la route en galets, traînée de beurre, autour de la baie du petit lac Clair, Philippe Dulac, portageur attitré de l’équipe Boisvert, pousse sur ses cordeaux, afin de donner du cœur à sa jument grise. La bête compte les sauterelles souples sautant à l’approche de ses sabots.

— « Mont’en haut… »

Les moyeux des roues, qui viennent de se laver dans la rivière du Poste, singent des rayons jetés les uns sur les autres, dans la sphère rouge de l’axe troué.