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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/101

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LE DIABLE AU CORPS.

L’ABBÉ.

Je mourais de sommeil : de tems en tems je perdais connaissance ; et c’est pour ne pas m’endormir tout-à-fait que je me suis montré ; car ma premiere idée était bien de me tenir caché jusqu’à ce que je pusse m’échapper sans être vu. Mais votre diable de train m’a tenté aussi… J’ai paru.

BRICON.

Eh bien ! c’est la Comtesse de Motte-en-feu qui m’a recommandé.

L’ABBÉ, avec intérêt.

La Comtesse de Motte-en-feu ! Cette jolie rousse qui vient souvent ici ?… dont le Marquis a raffollé ?… Tu la connais, mon ami ?

BRICON.

Beaucoup.

L’ABBÉ.

On dit qu’elle est… là… de la premiere force ?

BRICON.

C’est la vérité.

L’ABBÉ.

Tu l’as sans doute ?

BRICON.

Eh ! qui ne l’a pas ? Coëffeur, laquais,

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