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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/103

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LE DIABLE AU CORPS.

L’ABBÉ.

Je vais idolâtrer cette femme là.

BRICON.

À la bonne heure. Mais il lui faut aussi de ce que vous n’aimez guere faire : elle ne vous en tiendra pas quitte.

L’ABBÉ.

On a quelques complaisances. Je suis fou, comme tu sais, du poil doré. — L’on se retrouve toujours un peu dans le goût qu’on a pour autrui…

BRICON.

Eh bien, à vos risques et périls, je parlerai de vous. Couchez, d’avance celle-ci sur vos tablettes : elle ne fera pas de façons, je vous jure…

L’ABBÉ.

Eh mille dieux ! ne sais-je pas que leurs façons ne sont que des grimaces ! Les femmes ! d’abord révoltées contre tout ce qu’on leur propose d’amusant ; mais sont-elles une fois en goût… c’est le diable ! elles iraient ensuite cent fois plus loin que nous.

BRICON.

Vous êtes donc brouillés, la Marquise et vous ? Sérieusement brouillés ?

L’ABBÉ.

Ma foi ! Elle a parlé de Bicêtre ! Avec les