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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/121

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LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE, lui pressant la main.

Ce fouteur sublime ! voilà sa vraie qualité… Nous rougissons !

(Elle sourit malignement.)


Quel enfantillage !

LA MARQUISE, avec confusion.

Ce petit gredin vous aurait-il fait quelque mensonge à mon sujet ?

LA COMTESSE, finement.

Je vois, à ton embarras, qu’il est plutôt dans le cas de dire quelque bonne vérité ! Je sais que Bricon ne va chez personne sans prendre de fortes licences.

LA MARQUISE, avec humeur.

Sachez, Comtesse, que s’il en avait pris avec moi, je l’aurais fait assommer par ma livrée.

LA COMTESSE.

Vous êtes, aujourd’hui, de mauvaise humeur, ma bonne amie. Est-ce parce que Bricon n’est pas homme de cour, ou votre laquais…

LA MARQUISE, piquée.

Rompons, de grace, un entretien qui prend une mauvaise route.