Aller au contenu

Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
116
LE DIABLE AU CORPS.


tilités. Quand Labarre, ou tel autre du même ordre, me tient dans ses bras, je le traite, ma chere, tout aussi tendrement que s’il était un Duc et Pair. Je reconnais, au reste, avec un certain plaisir, que je suis bien mieux que vous dans l’esprit de notre confrairie. Savez-vous que vous êtes un peu fausse-sœur, et que je suis bien tentée de vous dénoncer ?

LA MARQUISE.

Paix… Voici déja notre homme… Je l’entends fredonner dès l’escalier.

LA COMTESSE.

Et rien d’arrangé pour lui succéder ?

LA MARQUISE.

Il n’est plus tems. D’ailleurs, tout bien considéré, j’ai peur d’un Labarre, qui fait cela sept fois en trois heures.

(Souriant.)


J’aimerais, en vérité, beaucoup mieux m’en convaincre par moi-même, que d’exposer mon argent en voyant le drôle si bien faire pour le compte d’autrui.

LA COMTESSE, l’embrassant.

Voilà ton bon sens revenu. — Oui, tu me prêteras une fois ton Chenu, je te prêterai mon Labarre ; cela vaudra mieux que Joujou, sois-en sûre… — C’est bien le Vicomte ; toujours il chante.