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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/157

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LE DIABLE AU CORPS.





LA COMTESSE, regardant
fixement la Marquise qui lui rit au nez.

Tu as raison. Je suis ratée : oh ! que je vais en vouloir à ce vilain homme-là !

LA MARQUISE, riant.

Pour moi, si j’avais le crédit de demander aux Dieux une vengeance…

LA COMTESSE.

Que demanderais-tu ?

LA MARQUISE.

Qu’il prît à ce grivois-là quelque bon Priapisme…

LA COMTESSE, lui sautant au cou.

Charmante ! et qu’on nous confiât le soin de le guérir !

(On entend braire.)


D’où part cette belle musique, s’il vous plaît ?

LA MARQUISE.

De mon écurie. Je suis à la mode : j’ai un âne.

LA COMTESSE, avec intérêt.

Un âne, ma fille ? Et pourquoi faire ?