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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/173

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LE DIABLE AU CORPS.


quentée ; il s’y croyait absolument seul. Cependant une bigote qu’on n’avait point apperçue, sentant sa conscience inquiétée de quelque peccadille, a cru trouver une belle occasion de se purifier, en prenant au bond le prêtre qui venait de célébrer… Elle est donc venue, comme un chat, vers la sacristie : on était au fort de la besogne… »

LA COMTESSE.

Belle vision pour une béate !

LA MARQUISE, lisant.

« À l’instant, M. Boujaron furieux, a voulu se ruer sur la dévote, et la mettre à mal aussi, pour s’assurer du secret ; mais elle a jette les hauts cris : le petit bon homme s’est enfui, sa culotte encore rabattue ; un bedeau, qui survenait, l’a arrêté. Il a tout déclaré. Deux passans appellés et le bedeau, se jettant dans la sacristie, ont surpris Mr. l’Abbé, qui (la tête perdue apparemment) jettait au cou de la dévote les cordons du vêtement sacerdotal. On l’a délivrée de ses mains. L’Abbé, porteur de deux pistolets, a voulu se faire ouvrir la sacristie, que le bedeau fermait à la clef… De ses deux coups il a manqué les deux hommes avec lesquels il restait… »

LA COMTESSE

Voilà, certes, un joli petit Monsieur !

LA MARQUISE, lisant.

« Le troisieme personnage allait pendant ce