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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/232

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LE DIABLE AU CORPS.

LE TRÉFONCIER, portant à la
fois ses mains sur le cul de la
Marquise et sur celui d’Hector.

Vous, ou lui, choisissez ; mais on ne sort point.

LA MARQUISE, presque gaiement.

C’est une rage !

LE TRÉFONCIER, d’un ton caressant.

Ça, Marquise, point de bégueulerie. Reste, ma divine, ta vue enchanteresse va rendre délicieux ce moment de caprice masculin.

LA MARQUISE, souriant.

La galanterie est neuve assurément ! mais pour la rareté du fait, je reste.

(Elle se jette dans
une bergere.)


Il est bon de voir, une fois dans sa vie, la grotesque figure qu’ont deux nigauds d’hommes qui se font cela… Cette scene de faux-amour doit être d’un ridicule !…

LE TRÉFONCIER, avec malice.

Si vous ne savez pas ce que c’est, le voilà. —

(Pendant ce colloque, le Tréfoncier s’est oint d’une essence savonneuse très-musquée qu’il a toujours sur lui. Il poste Hector et se met à la besogne.