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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/24

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LE DIABLE AU CORPS.


Madame doit avoir passé une très-bonne nuit.

LA MARQUISE.

Oh ! ne m’en parle pas, Philippine ; tu me vois furieuse. Mon aventure est la chose du monde la plus maussade.

PHILIPPINE.

Comment donc ? ce beau cavalier que je n’avais point encore vu céans, et que vous ramenâtes hier soir triomphante…

LA MARQUISE, froidement.

Quel tems fait-il ?

PHILIPPINE.

Froid : mais le plus beau du monde.

LA MARQUISE.

Tant mieux : j’ai des courses à faire dans le voisinage du Palais-Royal, et je craignais de ne pouvoir y faire quelques tours d’allée.

PHILIPPINE.

Voici, Madame, plusieurs billets ; et une corbeille assez lourde, de la part de Mr. Patineau, avec une épître en grand papier.

LA MARQUISE.

De la part de Patineau ! ceci devient intéressant. Voyons…

(souriant).


C’est de l’or, Philippine : je le reconnais au poids.