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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/285

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LE DIABLE AU CORPS.

NICOLE, avec desir.

Elle le sait bien, la fripponne ; mais elle ne m’aime plus.

PHILIPPINE, avec vivacité.

Moi ! je t’aurais aimée à la folie, sans tes méchancetés.

NICOLE, avec amitié.

Eh bien, ne penses plus : tu me vois à tes genoux pour t’en demander excuse.

                  (La Marquise,
qui prévoit que le moment est favorable pour se donner un de ces spectacles dont son ardente imagination est toujours avide, saisit Philippine par les épaules, et la fait tomber à la renverse sur le lit. Nicole, au fait, et pressée par ses propres desirs, acheve de culbuter Philippine, en passant un bras pardessous la cuisse découverte de celle-ci. La Marquise se charge du soin de relever juppe et chemise plus haut que la ceinture. Tout ce que Philippine a de charmant est la proie des yeux de la Marquise et de Nicole, dont les levres brûlantes se portent aussi-tôt sur le centre des voluptés ; la langue cherche et trouve aisément le point magique.)

LA MARQUISE.

Que je voie, pour mes peines, et bien à mon aise, ces charmans ébats.

                  (Elle assujettit Philippine, et lui manie la gorge, qu’elle a, comme on

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