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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/288

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LE DIABLE AU CORPS.


peu commune, éprouve, jusqu’au délire[1], la crise du plaisir reconnu pour être le plus sublime. — Après l’affaire bien consommée, et ces Demoiselles étant bien remises :)

PHILIPPINE, dit à Nicole.

Qui de nous deux, maintenant, aura la faveur de faire goûter à notre bonne maîtresse l’hommage d’une si juste reconnaissance ?

NICOLE.

Toutes deux : nous l’espérons ; ou, puisque c’est toi qui as l’avantage d’avoir ouvert l’avis, céde-moi celui d’exécuter la chose.

LA MARQUISE, leur donnant
à chacune une main qu’elles portent
aussi-tôt à la bouche.

Je sens, comme je le dois, ce que cette contestation a pour moi d’obligeant. Mais, pour le moment, mes bien-aimées, je ne veux rien de vous. Allez en paix : soyez désormais inséparablement unies, et ne songez de vos jours à me quitter. — Écoute, Philippine…

(La Marquise lui ordonne, à l’oreille, de prendre, dans

  1. Entreprendre de décrire tout cela, ce serait offenser le lecteur, à qui nous supposons de l’imagination, du goût pour ces images, et assez d’expérience pour se les bien tracer. Pour qui connaît les femmes du genre de celles-ci, nous en avons dit assez ; pour tout autre, nous en dirions davantage, que notre objet ne serait pas mieux rempli. (Note du Docteur.)