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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/356

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LE DIABLE AU CORPS.


me protéger, souffrez que je vous prie de me recommander à Me. la Marquise, au service de qui j’ai l’honneur d’être depuis hier.

LA COMTESSE, avec intérêt.

À demeure ?

BELAMOUR, finement.

Ah ! je l’espere.

(Il consulte les yeux de la Marquise.)
LA MARQUISE.

Madame sait que je n’aime pas à voir souvent de nouveaux visages chez moi.

LA COMTESSE.

Oh ! quant à ses gens, je suis témoin qu’elle ne les renvoie que lorsqu’il n’y a plus moyen de les garder. — Mais, comme tu t’es formé, mon cher Cascaret ?

LA MARQUISE.

C’est Belamour aujourd’hui.

LA COMTESSE, avec espieglerie.

Belamour ! Oui : le nom lui convient.

(Elle sourit.)


N’y a-t-il pas… six ans, l’ami, que nous ne nous sommes vus ?

BELAMOUR.

Tout autant, Madame.