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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/375

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LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE.

Tant mieux : moins d’obstacle à ma joyeuse fantaisie. — Venez. ?

BELAMOUR, s’approchant.

Que souhaitez-vous, Madame ?

LA COMTESSE, gaiement.

Il faut avoir la complaisance de me le mettre, mon ami. C’est parler sans énigme ?

BELAMOUR.

Rien de plus clair, assurément.

LA COMTESSE, avec tendresse.

Viens donc, Cascaret, viens recevoir, viens fêter encore ce joli con doré, qui reçut si souvent tes éloges et tes caresses…

(Elle le met au
jour.)


Le vois-tu ? donne-moi ta main. Reconnais qu’il brûle toujours de ce feu dévorant qui, (disais-tu) te faisait toujours craindre que ton boute-joie n’en sortît grillé, malgré la douche intarissable dont je l’inondais du moment de l’approche jusqu’à celui de la retraite.

— (Belamour ne pouvant, sans insulte, se refuser à l’invitation de la Comtesse, donne complaisamment une main qu’elle place sur le cratere du petit volcan. — Elle ajoute :)


Tout cela te paraît un peu changé,