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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/403

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LE DIABLE AU CORPS.


au juste. Étrangers, et très-nouvelles connaissances de la Couplet : ne m’en demandez, pas davantage.

LE TRÉFONCIER.

Ou je me trompe fort, ou ce sont deux miens cousins. Ils songeaient en effet à se lancer. C’est demain le jour du corps diplomatique. Ils suivront apparemment leur Ministre. Je leur ai fait faire connaissance, hier, avec la très-nécessaire amie Couplet ; il paraît que je n’ai pas perdu mes peines. Mais, ce que ces relations peuvent avoir de commun avec vous, ma chere Comtesse, c’est ce qui passe encore les bornes de mon faible entendement.

LA MARQUISE.

N’allez-vous pas faire l’enfance de le lui dire ?

LA COMTESSE.

Je n’ai pas de secrets pour mes véritables amis.

— (Le Comte lui baise la main.)


Sachez, mon cher, que vos nobles cousins (si c’est d’eux qu’il s’agit) avaient le projet de faire cette nuit de grandes prouesses chez la vénérable, et que nous devions,

(Montrant la Marquise)


elle et moi, tenir tête à ces Messieurs, en façon de filles pourtant, car nous ne voulions pas être connues…

LE TRÉFONCIER.

Eh qui diable, au bordel, avec l’air que