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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/437

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LE DIABLE AU CORPS.


flammable Comtesse, qui, quittant un moment le cousin Frédéric auquel elle s’était attachée, court à Zinga, la prend entre ses bras, lui donne la langue, acheve de la mettre nue, parcourt, touche, baise tout, et lui rend avec usure ce qu’elle vient de donner à l’homme au blanc préjugé. — Déja tout le monde est sous les armes, dans le sens où l’entend la Comtesse…

LE TRÉFONCIER, voyant qu’on
est sur le point d’en découdre.

Holà, mes amis ! ce n’est point ici le lieu convenable. Nous ne sommes qu’aux foyers ; le théatre est là-dedans. —

                  (En même-tems il ouvre une porte.)


On découvre pour lors l’intérieur d’une piece octogone parfumée, éclairée d’une lumiere douce (ménagée avec un art infini.) La décoration est tout ce que la peinture et la sculpture peuvent offrir de plus ingénieux et de plus recherché dans le genre lubrique. Mais les seuls meubles y sont un immense canapé très-bas, tout-à-fait propre aux combats de Vénus, et une quantité de carreaux épars sur un tapis superbe. Quatre glaces parfaites et de la plus grande proportion, dont deux qui se font face descendent jusqu’à terre, répetent en tout sens les objets à l’infini. Deux cabinets ouverts offrent plus loin, l’un, une fontaine qui renouvelle sans cesse l’eau dans un