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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/444

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LE DIABLE AU CORPS.


Frédéric ! Cela ne s’accorde gueres avec l’intention d’une main qu’on voit diriger vers le centre du plaisir le pal orgueilleux du Sire… — Ah ! j’y pense à propos. Ce faux musicien est chambellan dans certaine cour, singuliérement famée[1], et l’usagé courtisan n’a pas vu, sans une extrême émotion, cette mappe-monde, d’une beauté rare, qui vient de tourner au-dessus de son engin amateur. Celui-ci, feignant de se méprendre au mouvement de la nymphe, a frappé sans équivoque au guichet, au lieu de se laisser docilement introduire par la porte principale… Eh bien !… ils ne s’entendent point encore ! l’entêtement s’en mêle ! aucun des deux ne veut renoncer à son objet !… Je le prévoyais : adieu, Monsieur le non-conformiste, on vous laisse et vous voilà dépareillé…

Mais ne vous désespérez pas, mon cher Frédéric. La Comtesse, grande conciliatrice, (on le sait) a vu de loin la chose, comme elle venait de se purifier ; et, quoiqu’elle ait dans la tête un projet arrêté pour lequel elle s’est déja saisie de l’attrayante Zinga, votre cas l’intéresse, elle va tâcher de vous, arranger sans rien rabattre de son propre calcul. Il ne s’agit que de tribader avec

  1. Comme il y en a plusieurs de cette espece dans un pays fort étendu, nous ne savons précisément de laquelle on veut ici parler. (Note des Éditeurs.)
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