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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/45

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LE DIABLE AU CORPS.


comprends donc que la Présidente, son causeur et moi, nous nous trouvions être tous trois confreres ?

PHILIPPINE.

Fort bien, et par conséquent, ce Monsieur vous était connu ? Pourtant vous aviez, dit d’abord…

LA MARQUISE.

Eh non. Se connaît-on ? a-t-on seulement envie de se connaître ? On est peut-être… mille… répandus dans la France, ou ailleurs. Il faut s’être fait des signes, avoir travaillé ensemble, s’être trouvé aux mêmes assemblées.

PHILIPPINE.

C’est comme la maçonnerie : n’en conveniez-vous pas d’abord ?

LA MARQUISE.

Tais-toi : toute ta petite curiosité ne viendra point à bout de me faire révéler ici des secrets… que je promets, pourtant, de te faire connaître en tems et lieu. — Dès qu’un geste significatif m’eût assurée de la fraternité de l’inconnu, je demandai à la Présidente quelle était donc cette importante discussion dans laquelle on pouvait avoir besoin de mon avis. « Je prétends, a-t-elle répondu, qu’il n’y a plus de Tircis ».

PHILIPPINE.

Qu’est-ce que cela voulait dire, Madame ?

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