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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/462

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LE DIABLE AU CORPS.


vement central sont exposés ainsi dans l’aspect le plus favorable… — Le grouppe est formé : les traits enchanteurs de la bien-aimée Philippine sont un nouvel objet de plaisir pour la Marquise qui lui sourit. Zamor ne peut lever les reins pour faire jouer son vigoureux bélier, sans sentir la douce pression de deux tetons élastiques, leur chaleur et celle d’une respiration enflammée… C’est au moment où tout cela se combine et s’exécute, que Nicole frustrée et par conséquent oisive, avise au frétillement affecté des fesses du Tréfoncier, expliqué par le mouvement très-expressif d’une de ses mains… — Quoi donc ! aurait-il la folie de vouloir se faire embrocher par Nicole ? — C’est justement son idée : elle la devine, et, qui plus est, elle aura pour lui cet excès de complaisance… L’extravagante, déja tant soit peu travaillée des effets du stimulant bischoff, saisit aux hanches l’impur Prélat, et lui plante effrontément le boute-joie postiche. Si cette intromission menteuse ne vaut en elle-même que ce que le caprice peut y mettre de prix, il n’en est pas de même du plaisir, très-réel, qu’a le plus luxurieux des humains de se trouver à-la-fois agent avec Zamor, patient avec Nicole ; de langayer une Hébé, et d’avoir encore, par-dessus l’horizon que forme près de ses yeux le cul divin de Philippine, la vision ravissante du buste et des traits parfaits de la factice hermaphrodite, qui

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