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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/467

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LE DIABLE AU CORPS.


dez : tout cela le plus habilement du monde ; et, si nous avons de la foi, nous devons supposer que vous avez un plaisir indicible… — Mais venez reconnaître dans le calme apparent de la véritablement heureuse Philippine, que les transports convulsifs, qui parfois peuvent beaucoup, (on vous l’accorde) peuvent aussi parfois ne prouver rien. Philippine est complétement immobile ; mais un imperceptible frisson des fesses et certaine pulsation intérieure du clitoris, semblable au battement d’une montre, sont des symptômes que tout votre art ne feindra point : au fond de vos vagins brisés, blasés, déphlogistiqués, le Tréfoncier ne sentirait pas comme un nœud coulant qui le serre, comme une pompe aspirante qui semblerait essayer d’exprimer de chez lui tous les sucs qui peuvent s’y trouver encore. C’est ce que l’électrique et magnétique Philippine lui fait délicieusement éprouver sans les moindres frais de pantomime. — Ô charme, ô puissance du vrai plaisir ! le Prélat est tenté, peut-être pour la premiere fois de sa vie, de se vouer au vase naturel et d’abjurer à jamais son méphitique antagoniste. Il admire combien est parfaite la méchanique d’un con vraiment sensible ; il conçoit que celui seul qui s’est éteint et dégradé, vaut moins que son illégitime voisin ; l’œillet, à nullités égales, avec une boutonniere dépérie, ayant du moins pour lui les avantages