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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/509

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LE DIABLE AU CORPS.

LA MARQUISE, un doigt sur la bouche.

Chut !

(Avec amitié.)


Qu’on daigne m’écouter. — Ces jeux piquans, que je croyais encore voir, m’ensorcelaient apparemment. J’ai proposé, comme une folle, à ce petit Félix, de me traiter comme tu l’étais par l’Aimable[1]. Félix s’y disposait ; au même instant, son horrible mentor ne l’a-t-il pas appellé !

NICOLE.

Quoi ! Madame rêvait qu’on appellait Félix, et que c’était le pere… qui…

LA MARQUISE.

Assurément : et la voix partait… comme delà… Je voyais l’instant où la peur du pauvre petit et sa sotte obéissance, allaient frustrer mon attente…

NICOLE.

Et c’était toujours… non pas le pere lui-même, mais le frere lai, que Madame croyait avoir devant les yeux ?

LA MARQUISE.

Oh ! ces questions me donnent de l’humeur…

NICOLE, levant les yeux et soupirant.

Je n’en fais plus : et j’écoute.

  1. La Marquise se servait assez souvent de ce mot, au lieu de nommer Belamour.
La