Aller au contenu

Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/597

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
LE DIABLE AU CORPS.
LE CHEVALIER, interrompant.

Oh ! ma fille, moins dé cérémonie, ou jé souffle. Dans l’ovscurité tu mé parais bien plus aimable, sandis ! Jé suis Chévalier, jé lé sais mieux qué personne, mais pour toi jé suis… l’ami, camarade, comme tu disais fort bien pendant qué nous faisions céla. — Eh ! té dis-jé, moi, Madémoiselle ?

NICOLE, riant.

Vous avez l’air d’être un bon enfant !

LE CHEVALIER.

Tu vois.

                  (Il guide de son regard celui de Nicole sur son engin, qu’il expose avantageusement.)

NICOLE.

J’ai fait mieux que de voir, ma foi.

LE CHEVALIER.

Mais, tout n’est pas dit encore. Viens, viens ma luronne, Dame Bénus né té vaut pas, sur mon ame. — Cépendant, jé veux être dans ton lit comme à la guerre, le Dieu-Mars.

(Pendant qu’il parlait, Nicole écoutait, édifiée de voir que la contenance du fier boute-joie ne démentait en rien les propos de l’orateur : en même-tems elle se purifiait des onctueuses attestations de ses ébats précédens et mettait à cette toilette tout le petit art de