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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/71

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LE DIABLE AU CORPS.

BRICON.

Celui-ci est du même prix.

LA MARQUISE.

Je le crois un peu plus long et plus gros ?

BRICON.

Si Madame la Marquise voulait y mettre trente-six livres, voici qui vaut infiniment mieux. Madame aura la bonté de remarquer cet anneau…

LA MARQUISE.

Bon : à quoi cela peut-il servir ?

BRICON.

C’est l’extrémité d’un piston. Le canon se démonte à vis, on l’emplit de quelque chose de tiede, et… zag zag, cela fait l’effet…

LA MARQUISE.

J’avais beaucoup entendu parler de cette invention monastique, étant Demoiselle, mais je n’avais jamais eu la fantaisie d’en voir la réalité. — Tout-à-fait ingénieux. Pliez, le reste et mettez-m’en deux à part.

BRICON.

Je n’ai, de cette façon, que celui-là sur moi ; mais il m’en reste à la maison, et Madame sera servie. — S’il était permis de montrer une piece plus curieuse encore…

(baissant la voix.)


mais je prierais Madame de me garder le plus fidele secret… Il y va de ma perte…