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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/718

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LE DIABLE AU CORPS.


banquier, certaine note où ce qui pourrait aider à retrouver quelque jour son petit-fils était consigné. Un testamment fut fait en conséquence, mais trop secrétement pour que l’Hector qui était pour lors au service de la malade, pût savoir un mot des dispositions qui devaient bientôt après enrichir l’heureux Belamour.

L’annonce qu’on a vue plus haut, fait comprendre au lecteur que l’honnête notaire avait fait, après le décès de Mme. de Conbannal, ce qu’il fallait pour découvrir les traces de l’obscur héritier. Dupeville abouché avec Mr. Le Franc, avait fait le reste, et graces à leurs prudentes mesures, aucun obstacle ne put empêcher qu’au bout d’un mois, Bonneaventure Lebeau (c’était le nom qu’avait eu le pere,) Cascaret, Saint-Amand, Hector, Belamour n’entrât en possession d’une fortune d’environ 6,000 liv. de rente, (Madame de Conbannal avait dissipé le reste) et d’un considérable mobilier, le tout bien net et parfaitement inattaquable.

Voici donc à cette époque notre cher Belamour noble, riche et succédant volontiers au nom de Conbannal qu’il n’était point indigne de porter, vu les qualités que nous avons appris à lui connaître.

Après avoir donné le tems convenable aux regrets dont il devait à plus d’un titre honorer la mémoire de sa tendre bienfaitrice. Monsieur de