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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/75

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LE DIABLE AU CORPS.

LA MARQUISE.

À la Bonne heure.

BRICON.

Celui-ci mis, l’autre, de lui-même, va son chemin. Quant à la plaque, elle est, comme vous voyez, une espece de masque de la nature masculine, qu’une Dame s’attache autour du corps avec des rubans ; car, dans le principe, ce joujou fut imaginé pour l’amusement de deux amies.

LA MARQUISE.

Et si l’on avait la fantaisie de s’en amuser avec un ami ?

BRICON.

Alors, voyez-vous, Madame ? la branche supérieure s’ôte

(il l’ôte.)


comme cela ; et l’on y substitue la partie naturelle : ou bien, si l’on est fatigué, peu montrable, la machine demeure comme elle est, et le membre disgracié cache sa honte dans la cavité de son représentant.

LA MARQUISE.

Cela est d’un libertinage… Le prix ?

BRICON.

Le dernier mot, pour Madame, trois louis.

LA MARQUISE.

Trois louis : fort bien, et celui-ci trente-six livres, il en faut encore un à simple branche,