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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/755

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LE DIABLE AU CORPS.


Note. Le Bailly à la vérité, quoiqu’approchant de la cinquantaine, va loin quand il s’y met ; mais cela ne lui arrive qu’une fois par semaine : c’est aujourd’hui son jour. Madame d’Ogreval, qu’il entretient, n’observe pas le même régime ; le jour de travail de son ami en est un de repos pour elle. Ils se mettent réciproquement la bride sur le cou pour cette nuit, où probablement Mme. d’Ogreval fera des siennes.

10e. couple. Le Chevalier de Saint-Bernard : Madame Durut : (note) cousin et cousine. Le cavalier, entre nous, est un moine en dignité, qui garde l’incognito ; sa parente, le chef-d’œuvre de l’embonpoint, est une délicieuse bourgeoise, veuve d’un négociant avare et millionnaire. Comme elle fait en tout l’opposé de son mari, elle met actuellement autant d’activité à dissiper le trésor, que l’harpagon en mit à l’amasser. Sa fureur est de faire la grande Dame et la protectrice des talens. Elle soudoye deux abbés, beaux esprits, un violon de l’opéra, un peintre en galanteries, et, sous main, elle soutient, bon an mal an, dans Paris, quatre ou cinq Gardes du corps.

LA MARQUISE.

Cette femme pourra bien mourir à l’hôpital.

LE COMTE, lit.

11e. couple. — M. Cazzoforté ; — Madame de Brisamants. — Note. C’est un arrangement fait d’hier. L’italien a les vertus et les allures d’un crocheteur : je lui ai lâché cette bacchante pour l’assouplir.