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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/763

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LE DIABLE AU CORPS.


tient, par je ne sais quel fil, au corps diplomatique.

(Parlé.)


C’est le chargé d’affaires de deux ou trois de nos petits Souverains germaniques.

(Il lit.)


Cet homme est monstrueusement emmanché, et je lui crois, quoiqu’il en doute, une atteinte de Satyriasis. — 11 pouces de long, sur 7 pouces 6 lignes de circonférence.

LA COMTESSE.

Charmant ! — Ah, parbleu, Me. de Caverny, vous nous le prêterez, ne vous en déplaise, un moment ce soir.

LE COMTE, lit.

M.me de Caverny, femme des plus jolies, penchant vers le sentiment, et qui, malgré cela, n’a pas laissé de distribuer, chez moi, ses largesses à plus de cent personnes. Il faut du pain. Eselsgunst l’entretient mesquinement, mais au défaut de l’utile, on trouve chez lui l’agréable ; c’est à quoi la sensible Caverny tient encore plus qu’à l’argent. Un rapport de conformation assez rare, fait que ces deux êtres s’aiment beaucoup, et la Dame ne s’est pas très-volontiers décidée à se trouver-là ce soir. Mais, à l’argument sans réplique que son amant veut y recueillir de quoi mander quelque chose à sa cour par le courier prochain, elle s’est rendue, et c’est ce qui vous procurera le plaisir de la voir.

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