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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/784

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LE DIABLE AU CORPS.


de même obscurément secondés par le compere, qui doit, à tout événement, se tenir prêt pour quoi que ce soit à quoi l’on puisse avoir besoin, de l’employer.





Ici, l’ingénieuse Couplet ne devait point avoir l’honneur de régler le cérémonial ; on l’avait fait, à peu de chose près, avant son retour. L’infirmité du Comte Chiavaculi, ne lui permettant pas, lorsqu’il voulait en découdre, de garder deux fort belles jambes postiches, (especes de canons qui, lorsqu’il les avait engainées, sauvaient absolument la difformité des siennes coupées à moitié.) Cet original, dis-je, s’affublait alors d’un haut-de-chausse de fort beau poil d’oursin noir, terminé par des pieds de Satyre parfaitement sculptés. Cette singuliere culotte était tellement arrangée par dedans, que le mutilé Comte, soit accroupi, soit agenouillé, s’y trouvait mollement et fort à son aise ; fixée d’ailleurs, elle était ouverte pardevant, et ne se piquait nullement de cacher les mâles trésors de son maître. De plus, comme celui-ci, malgré ses traits, toujours très-agréables dans le genre satyrique, était pourtant absolument sans prétention quant à la figure, il complétait assez volontiers sa ressemblance avec Pan ou Priape, en se coiffant de certain