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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/80

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LE DIABLE AU CORPS.

Il y a long-tems que j’y suis, sacrebleu ! mais je ne m’y suis pas ennuyé. Allons, Reine, un peu de bon sens, et parlez-nous.

LA MARQUISE, en fureur.

D’où sortez-vous ? et depuis quand dans mon appartement, scélérat ?

L’ABBÉ, fronçant le sourcil.

Des injures !… Eh bien, j’y étais déja, belle parieuse, quand vous êtes revenue avec…

LA MARQUISE, lui fermant la bouche.

Si vous ajoutez un seul mot… — Bricon ?

BRICON.

Madame ?

LA MARQUISE.

Si tu me poignardes sur l’heure ce garnement, ou si tu m’aides, ta fortune est faite.

BRICON.

Madame, je suis sans ambition, et comme l’a dit M. l’Abbé, nous sommes amis.

L’ABBÉ, sans se troubler,
montrant des pistolets.

D’ailleurs, voici de quoi rendre inutile tout mauvais dessein.

(Il remet ses pistolets en poche.)


La paix ?