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Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/464

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LES APHRODITES


moyen de lui faire… reprendre le fil de son discours.

Alors elle tend les bras à Belamour, l’attire, le baise, le mord, et lui prend une main qu’elle fourre dans sa gorge, le tout en remuant moelleusement le croupion pendant cette lesbienne que le vicomte a le galant caprice de lui administrer. Culigny, sans interrompre son langayage[1], a mis en campagne, dans le pantalon de Belamour, une de ses mains inutiles à la besogne ; le petit Adonis, méthodiquement excité, n’en répond qu’avec plus d’ardeur aux caresses de la voluptueuse Célestine.

Après l’affaire.

Célestine. — Voilà bien la plus burlesque digression !

Le Vicomte. — Elle n’est pas achevée. (Il monte sur le meuble, et se met en devoir de finir congrument.)

Célestine. — Tout de bon, mon cher, c’est bien cela qu’il vous faut ?

Culigny ne lui répond qu’en ne lui laissant aucun doute : il y est. Célestine, tou-

  1. Langayage doit passer si l’on accepte langayer, langayeur.