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Page:Nerval - Choix des poésies de Ronsard, 1830.djvu/347

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Dieu sçait combien alors il me dit de sottises,
Parlant de ses hauts faits et de ses valllantises ;
Qu’il avoit tant servi, tant fait la faction,
Et n’avoit cependant auoune pension s
Mais qu’il se consoloit, en ce qu’au moins l’histoire,
Comme on fait son travail, ne desroboit sa gloire ;
Et s’y mit si avant, que je creu que mes jours
Dévoient plus tost finir que non pas son discours.
Mais comme Dieu voulut, après tant de demeures,
L’horloge du palais vint à frapper onze heures ;
Et lui, qui pour la soupe à voit l’esprit subtil y
A quelle heure monsieur vostre oncle dlsoe-t-il ?,
Alors peu s’en fallut, sans plus long-temps attendre,
Que de rage au gibet je ne m’allasse pendre.
Encor’ l’eussé-jé fait, estant .desespéré ;
Mais je crois que le ciel, contre moi conjuré,
Voulut que s’accompllst ceste aventure mienne
Que me dist, jeune enfant, une Bohémienne : -
Ni la peste, la faim, le scorbut ni la tous,i -
La fièvre, les venins, les larrons, ni les lous,
Ne tueront celui-ci ; mais l’importunlangàge t Ulà
D’unfasohèux t qu’il s’en garde, estant grand, s’il est sage.

Comme il contihuoit ceste vieille chanson,) "’ ’
Voici venir quelqu’un d’assez’pauvre faç^n , ; ’ :.v
Il se porte au devant, lui parle, le eajçôle >