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Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/112

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gue, si tu es resté chez la comtesse depuis l’heure où tu nous as quittés, car tes chevaux étaient encore à sa porte il n’y a qu’un instant.

— C’est vrai, mais je l’ai trouvée avec du monde.

— Ah ! c’est gênant ; et quels étaient ces heureux importuns ?

— M. Fresneval.

— Tu appelles cela du monde ? une espèce de secrétaire qu’on renvoie à volonté.

— C’est le compter pour trop peu ; d’ailleurs c’est le filleul du père de la comtesse, et elle a tant d’égards pour lui, qu’on ne saurait le traiter en subalterne.

Sosthène disait vrai, Édouard était effectivement chez Clotilde lorsqu’on annonça le marquis de Tourbelle, mais ce dernier n’ajouta point, qu’après l’avoir salué poliment, ainsi que la comtesse, Édouard s’était retiré sous prétexte d’aller écrire la lettre d’affaires qu’elle venait de lui dicter.

Adalbert adressa encore plusieurs questions à son ami, auxquelles il n’obtint que des réponses évasives.

— Ah ! tu en es déjà à l’obligation d’être discret, même envers moi ! je t’en fais mon compliment, dit Adalbert du ton dont il aurait fait une