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Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/137

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sa couleur, l’expression de ses yeux de gazelle, sur la finesse de ses pattes, la grâce de ses mouvements, et l’on aurait dit que la petite chienne comprenait ses flatteries, car elle sautait après sa maîtresse et la caressait comme si elle l’eût connue depuis longtemps.

— Vraiment, tu penses que cette surprise lui a fait plaisir ?

— Ah ! jamais je n’ai vu tant de joie dans les beaux yeux de la comtesse. Elle disait : « Enfin, je ne serai plus seule, j’aurai une petite amie dont le regard me plaindra dans mes jours de tristesse, et que je pourrai gronder, ennuyer sans crainte d’en être abandonnée. Comme je vais la soigner, la gâter pour en être aimée. Mais à qui dois-je cette gentille compagne ? »

Elle a fait venir tous les gens de la maison, excepté moi et le cocher qui l’avait conduite, pensant bien que nous ne pouvions pas être en même temps à la casa et à Santo-Carlo. Elle a questionné tous les autres domestiques sans en tirer le moindre renseignement sur la personne qui avait apporté le petit chien.

— M. Fresneval était-il là lorsque la comtesse a questionné ses gens ?

— Non, signor comte, M. Fresneval, revenu de