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Page:Nichault - Le Marquis de pomenars.djvu/55

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LE MARQUIS.

Puisqu’il trouve tant de plaisir à braver le danger, il pourra s’en amuser encore. Je viens de me rendre caution de son prochain mariage.

POMENARS.

Ah ! c’est pousser la vengeance un peu loin !

Mme SÉVIGNÉ.

N’importe, vous avez promis de souscrire à cette condition.

POMENARS.

Et je tiendrai ma parole ; vous l’exigez :

Je cède, et laisse aux dieux opprimer l’innocence.

Mme SÉVIGNÉ.

Vous le voyez, malgré sa prise de corps, il était à la pièce nouvelle.

POMENARS, avec enthousiasme.

Que ne risquerait-on pas pour entendre un chef-d’œuvre de Racine !

MÉRIDEC

Pour consacrer à jamais dans ma famille le souvenir de ce beau jour, il faut que madame de Sévigné obtienne de ma nièce le bonheur de mon fils.

Mme D’ANGEVAL.

Je ne céderai qu’à vos instances, madame. Pour me croire de vos amis, il faut bien que mon bonheur soit aussi votre ouvrage.

LE MARQUIS, bas à madame d’Angerval.

Vous faut-il aussi mon consentement ?