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Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/102

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qu’Edmond prodiguait à ma tante, et j’en étais un peu piquée ; ce qui mécontentait davantage mon amour-propre, c’était l’idée d’avoir tout simplement paru à M. de Clarencey une personne disgracieuse.

J’aurais voulu qu’il eût témoigné quelque étonnement de trouver si peu de bonne grâce dans cette Léonie qu’on devait lui avoir citée comme n’étant pas aussi désagréable ; j’aurais voulu qu’il se fût plaint de mon air dédaigneux, mais je ne lui pardonnais pas de s’en être point aperçu.


XVIII


La santé d’Alfred étant parfaitement rétablie, il commença à se lasser de nos lectures, de nos occupations journalières, et se mit à courir les champs matin et soir.

Je trouvais ses absences un peu longues, et je m’en plaignais souvent ; mais alors il me faisait mille excuses en disant qu’il fallait bien avoir un peu d’indul-