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Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/143

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autant que moi, trouva qu’Edmond avait tort. Alfred prit son parti en me disant :

— Vous croyez, Léonie, que tout le monde doit supporter vos petites maussaderies et les oublier comme le fait votre cousin, vous vous trompez en comptant sur l’indulgence des étrangers autant que sur la nôtre. Rappelez-vous l’air avec lequel vous avez reçu Edmond dernièrement, et vous trouverez tout simple qu’il ait plus la crainte de vous importuner que le désir de vous revoir.

— Je le dispense de l’une et de l’autre, repris-je avec impatience ; pour mon compte, je ne réclame et n’attends rien de personne ; mais quand il s’agit d’une chose agréable à mon père, peut-être ai-je le droit de l’exiger d’un ami qui en est si tendrement aimé ; au reste, nous pouvons bien le fêter sans lui. Étienne a préparé une jolie salle de bal dans le grand bosquet ; il y aura des loteries pour les enfants, des bouquets pour les jeunes filles, un prix pour les jeunes gens, du vin pour les vieillards, et le feu d’artifice sera magnifique.