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Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/171

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sœur. Il arriva bientôt après, s’approcha de son lit et lui paria longtemps à voix basse, ensuite se rapprochant de moi, il dit :

— Ne vous alarmez pas, mon enfant, la fièvre est violente, mais cet accès est la suite toute naturelle de celui qui a précédé. Ma sœur s’est trop occupée de cette fête ; elle s’est levée hier de grand matin, un peu trop de fatigue a dérangé sa santé, le repos va la rétablir ; vous devez en avoir aussi besoin, ma chère Léonie, allez vous remettre au lit, je resterai près de votre tante, et je tâcherai de lui donner d’aussi bons soins que les vôtres.

J’obéis sans répondre à mon père, il avait deviné à l’altération de mon visage, que j’étais au moins aussi souffrante que madame de Nelfort.

En effet, j’eus à peine la force de revenir dans mon appartement, où quelques heures de sommeil calmèrent mes douleurs.

À mon réveil, je récapitulai ce qui s’était passé, ce que j’avais promis, et j’eus bien de la peine à m’y reconnaître ; tout cela était assez compliqué pour une