Aller au contenu

Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Vous ne le croyez pas, répondis-je en me levant pour aller demander à ma tante si ce projet pouvait lui convenir.

En sortant de l’appartement de mon père, je rencontrai un des gens de M. de Frémur qui demandait à remettre une lettre à M. de Montbreuse.

Ce message me parut extraordinaire ; je regrettai de n’en pouvoir apprendre à l’instant le motif, et j’en parlai à ma tante, bien décidée à me servir de sa curiosité pour satisfaire la mienne.

Alfred ne paraissant pas au moment du déjeuner, mon père le fit demander. On lui répondit qu’il était à la chasse et qu’il avait passé la nuit hors du château. M. de Montbreuse ne fit pas une réflexion sur cette réponse, il se mit à parler de choses indifférentes sans même s’apercevoir du malaise qu’éprouvait sa sœur.

J’avoue que l’idée de passer la journée à Clarencey m’avait rendue très-philosophe sur ce nouvel abandon d’Alfred, aussi mon père n’aperçut-il aucune trace de dépit sur mon visage.

En arrivant à Clarencey, Edmond vint à notre ren-