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Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/271

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ment, où il lui prodigua tous les secours nécessaires.

Le bruit de cet événement était parvenu jusqu’à Suzette, qui, à peine convalescente, vint s’informer de l’état de M. de Clarencey, et me trouva dans le cabinet de mon père, épiant le moment où quelqu’un sortirait de sa chambre pour savoir des nouvelles.

Un valet parut enfin et nous dit qu’Edmond était parfaitement revenu de la faiblesse causée par la perte de son sang. Alors Suzette, sans me consulter prit mon bras et me reconduisit dans mon appartement.

Frappée du tremblement que j’éprouvais, elle me fit prendre quelques boissons calmantes et me quitta quand elle me vit plus tranquille. Les soins discrets de cette bonne fille furent à peine remarqués de moi.

Tout entière au sentiment qui déchirait mon âme, je ne pensais qu’à me justifier auprès d’Edmond, et surtout à le consoler du chagrin de me perdre par le plaisir de se savoir aimé.

Fière du sacrifice que j’allais faire à mon devoir, je crus n’y pas manquer en instruisant Edmond de tout ce qui motivait ma conduite, et voici ce que je lui écrivis :