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Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/287

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Après qu’Eugénie nous eut instruits du double motif de son voyage qui devait aussi la conduire à Metz pour y remplir le vœu de son père en épousant le marquis de Bervillier, on ne parla plus que mariage.

M. de Montbreuse fit un grand éloge de la soumission d’Eugénie aux volontés de son père mourant, et lui demanda la permission de le représenter dans la cérémonie qui allait fixer son heureux avenir. Il s’engagea à la conduire lui-même à Metz où se trouverait aussi le tuteur d’Eugénie.

M. de Montbreuse joignit à toutes ses offres les assurances de sentiments si paternels que j’en pouvais être justement jalouse ; ensuite il présenta M. de Clarencey à mon amie et offrant son bras à madame de Ravenay, il nous conduisit dans l’ancien appartement de ma mère.

Suzette nous attendait à la porte. Mon père lui permit de nous suivre, et, remarquant ses yeux humectés de larmes :

— Venez, lui dit-il, venez obéir encore à votre marraine.