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Page:Nichault - Scenes du jeune age V1.pdf/43

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poussière. Ce fringant monsieur mesurait avec une ficelle la longueur des cheveux d’une fille de basse-cour, belle brune, dont les cheveux étaient d’un noir admirable. Il les pesa ensuite dans sa main, et dit :

— La marchandise est belle, j’en conviens, mais la couleur n’est pas avantageuse. Si tout cela était blond, je vous en donnerais quarante francs, ma bonne fille ; mais le cheveu noir est fort tombé cette année, à cause des progrès de la teinture, et en vous donnant quinze francs de cela, je risque d’y mettre du mien. Voilà