Aller au contenu

Page:Nichault - Scenes du jeune age V2.pdf/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

monta tout de suite dans la mansarde qu’elle habitait avec la cuisinière de la maison, pour cacher son sac entre la paillasse et le matelas de son lit de sangle. Pauvre Albertine ! que de soins, que de transes pour si peu de plaisir !

Sa camarade de chambre, la cuisinière, était bavarde ; elle aimait à raconter, qu’on l’écoutât, qu’on la comprît ou non ; et chaque soir elle régalait Albertine des condamnations qu’elle achetait pour un sou aux crieurs des rues uniquement pour avoir la satisfaction de narrer et de commenter le crime du jour.