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Page:Nichault - Scenes du jeune age V2.pdf/94

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dans un coin de la classe ou dans la cour, aux heures des récréations, il se glissait sous les tables pour écouter leur conversation, ou passait et repassait tant de fois près d’eux durant leur promenade, qu’il attrapait toujours quelques-uns des mots qu’ils disaient. Sur ce peu de mots il forgerait une histoire, moitié vraie, moitié fausse, selon que ses conjectures tombaient bien ou mal ; puis il allait en divertir le maître de la classe, qui, en retour des avis qu’il lui donnait souvent sur l’un ou sur l’autre, ne lui épargnait pas les exemptions.