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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/104

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la vie des infections, nous avons dû présenter nombre d’hypothèses dont certaines ont pu paraître fragiles et téméraires, dont les meilleures ne sauraient expliquer tout et n’ont, sans doute, de valeur que provisoire. Encore pouvions-nous étayer ces conceptions sur des observations directes, sur des faits.

Il est évident que, dans le domaine du passé, dans celui de l’avenir, les réponses ne peuvent avoir que les caractères d’une possibilité, d’une vraisemblance. Quand l’histoire offre tant d’obscurités, en dépit des documents que nous ont légués les autres âges — et l’histoire médicale est particulièrement obscure — lorsqu’il nous est si difficile de nous rendre compte de l’origine de l’homme, de celle des animaux et des plantes, comment espérer, sans imprudence, de démêler l’origine des maux que nous causent des êtres infiniment petits dont la connaissance, bien incomplète, remonte à si peu d’années.

La curiosité de l’homme n’a d’égale que son audace à la satisfaire.

Pour excuser cette audace, nous avons à notre disposition deux méthodes : la première à laquelle nous venons de faire allusion est la méthode historique, la recherche et la critique de documents ;