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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/118

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EXTENSION EXPÉRIMENTALE D’UNE MALADIE INFECTIEUSE À UNE ESPÈCE QUI N’EN A JAMAIS SOUFFERT DANS LA NATURE

Avant que nous leur ayons donné le rôle ingrat de collaborateurs dans notre conquête du progrès, la plupart de nos animaux de laboratoire n’avaient pas connu les maladies que nous leur imposons.

Ils en étaient tenus éloignés ou par leur distribution géographique qui ne concordait pas avec l’aire d’extension de ces maladies ou par les conditions mêmes de la contagion qui ne pouvaient s’appliquer à eux.

Le cobaye a été rencontré par les Espagnols dans les maisons des Indiens du Pérou qui l’avaient adopté en raison de ses couleurs diverses, ainsi que le perroquet le fut dans l’antiquité méditerranéenne avant qu’on se souciât de sa voix. Bien que l’on n’ait pas établi de façon indiscutable son identité avec l’apéra, vulgairement cuy, des vallées préandiennes, il n’est pas de doute qu’il ne soit venu de ce rongeur sauvage auquel il est identique au pelage près et avec lequel il se reproduit. Le cobaye n’avait jamais été en contact avec les maladies pour l’étude desquelles nous