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Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/15

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à distinguer, plus gros par l’emploi de matières colorantes.

De ces moins que microbes, nous pouvons, à la vérité, en reconnaître quelques-uns au moyen de l’ultramicroscope qui donne leur image vivement éclairée sur fond noir, mais en même temps projetée et par conséquent à la fois grossie et inexacte. Comment reconnaître ces formes des granulations banales qui les singent.

La plupart des sous-microbes échappent à l’ultramicroscope.

Sans les avoir vus, nous pouvons cependant nous faire une idée de leurs dimensions, qui sont loin d’être les mêmes pour tous, par l’emploi des filtres de terre poreuse. Suivant la substance employée et, pour une même substance, suivant la technique de fabrication, les pores des filtres ont des calibres variables. Nous pouvons donc classer ces êtres imperceptibles suivant une échelle qui va de dimensions voisines de celles des microbes les plus petits jusqu’à des corpuscules infimes dont le volume ne dépasse pas celui de la plus petite masse vivante, la micelle.

On a donné à ces êtres invisibles le nom, bien mauvais, d’ultramicrobes par analogie de terme avec l’ultramicrosope. Mais, tandis que cet appa-